Quand un concepteur-rédacteur veut marquer les esprits, rien de tel qu’un bon jeu de mots. Il en est certains dont on a parfois un peu honte, à tel point qu’on n’ose même pas les présenter au client. Sauf si on le connaît de longue date, et qu’on a envie de déconner deux secondes entre le dessert et le café.
Celui-ci n’est pas de moi, mais je suis un peu jaloux j’avoue. J’aurais aimé pouvoir oser. Non parce que bon, quand un client dit « vas-y coco lâche-toi, tu as carte blanche », en général on sait comment tout ça risque de finir…
Le concept ‘décalé’ s’achève souvent en idée toute plate, par peur de choquer le consommateur. L’idée de visuel un peu trash ou ingénieux est remplacée par un bon vieux résidu de photothèque à 2€ déjà vu mille fois. Et l’accroche un peu canaille devient un ersatz consensuel.
Alors quand je tombe sur une pépite comme celle-là, ça me redonne le sourire, et l’envie de proposer des choses un peu osées. Car finalement, il n’est de pire ennemi pour la créativité que l’auto-censure qu’on s’applique trop souvent.